La Corse à vélo

Départ de Bastia en longeant le cap Corse, déchiqueté, avec ses 32 tours de vigie génoise du XVIe siècle.
« Descente » par les villes côtières à l’ouest : Century, Saint Florent, le Saint Trope de la Corse, Calvi et sa belle citadelle, et Porto, dernière étape littorale.
Petite halte touristique pour faire une randonnée pédestre sur les hauteurs et une somptueuse excursion dans les calanches de granit rose et la réserve naturelle de Scandola, classée au patrimoine mondial de l’UNESCO : il n’y a pas de mot assez fort pour décrire la beauté de cette nature !
Du niveau de la mer, petite grimpette de 34kms pour rejoindre le plus haut col de Corse, Vergio, à 1478m d’altitude, accompagnés par des chèvres, cochons noirs et vaches en liberté mais bien pacifiques heureusement.
Pistachiers, arbousiers, eucalyptus, pins laricios, figuiers et châtaigniers forment la base de la végétation corse, en plus du maquis, composé de myrte, cyste et hélichryse aux multiples vertus.
Le magnifique défilé de Régina en descente douce nous mène à Corte. Randonnée pédestre dans la fameuse vallée de la Restonica, où un adorable berger au grand coeur nous offre son bruccio encore tiède fait du matin !
Nous poursuivons notre périple en montagne avec gorges, panoramas, villages pittoresques, comme endormis, montée de 7 à 13kms pour arriver à Ghisoni : les quadriceps commencent à s’endurcir !
L’étape suivante de 80kms et 1350m de dénivelé nous mène au petit village de Zombza (hippodrome célèbre) en traversant des forêts de hêtres et élevages de porcs à l’odeur pestilentielle.
Nous sortons du GT20 pour faire un crochet à Porto Veccio, côte est, que nous atteignons par une descente de 18kms : un régal, surtout pour Gérard !
La onzième et ultime étape de notre périple à vélo nous amène à la belle, pittoresque ville de Bonifacio. Les dix derniers kilomètres sont pénibles car la circulation est dense, sans piste cyclable (nous n’en avons vu aucune d’ailleurs), ce qui nous change des petites routes tranquilles empruntées lors des dix autres étapes. Apothéose de notre périple, donc, Bonifacio et ses falaises de calcaire blanc, son port, ses ruelles pentues et ses innombrables restaurants !
Charcuteries, fromages, bières, vins, canistrellis, tout est bon ici, tout est beau aussi. Et les Corses sont bien plus chaleureux à cette saison qu’en plein été.
Alors la Corse mérite-t-elle son surnom « d’île de beauté » ? Sans aucune hésitation, et surtout à parcourir à vélo !